En effet, l’ambition de l’État de transformer structurellement l’économie par l’industrialisation implique le développement d’une industrie performante, transformant les matières premières agricoles, les ressources minérales et les produits de l’élevage.
La réalisation de cette ambition apporte de nombreuses opportunités d’investissement dans les secteurs clés de l’économie ivoirienne, notamment l’agriculture, l’agro-industrie et les industries manufacturières en général, les mines, l’énergie, le BTP, les TIC, les transports, le tourisme et l’hôtellerie, la santé, l’hydraulique.
En effet dans le secteur agro-industriel, le taux de transformation moyen des matières agricoles de moins de 20%, ouvre le champ à des investissements massifs dans la construction d’unités de transformation de cacao, noix de cajou, huile de palme, caoutchouc, dans la production de fruits séchés et de jus fruits, qui peuvent être écoulés sur le marché local ou à l’exportation.
Dans le cas du cacao, la production nationale est de plus de 2 millions de tonnes et l’ambition du pays est d’atteindre un taux de transformation de 100% en produits semi-finis contre 35% actuellement, et 50% en produits finis contre 5% actuellement.
Pour la noix de cajou, moins de 10 % de la production nationale totale estimée à 800 000 tonnes est transformée localement, ouvrant la porte à la mise en place d’unités de transformation de noix de cajou et de noix de cajou.
Cette volonté d’industrialisation s’étend également au secteur minier, notamment dans le cadre de la transformation du minerai, où la production nationale annuelle en 2019 s’élevait à 30 tonnes pour l’or, environ 33 tonnes pour la bauxite et 1 180 000 tonnes pour le manganèse, sans compter le fer, le cuivre et le cobalt.
Dans le secteur industriel, de nombreuses opportunités existent dans les industries structurantes telles que l’automobile, les industries textiles, la chimie, la pharmacie, la plasturgie, les produits de consommation et les industries manufacturières légères.
L’industrialisation de l’économie nécessite la mise en place d’infrastructures et de services pouvant soutenir le développement et l’activité des filières industrielles au niveau national.
En matière d’infrastructures, la Côte d’Ivoire, qui entend poursuivre le développement des infrastructures routières, souhaite attirer les investissements nécessaires pour doter harmonieusement les régions de routes et de ponts utiles à la circulation des personnes, des matières premières et des produits manufacturés des lieux de production vers les lieux de distribution ou de consommation.
Au niveau énergétique, bien qu’autosuffisante en électricité, la Côte d’Ivoire entend procéder à des investissements dans le but d’augmenter la capacité installée de 2000 MW à 4000 MW et de répondre aux besoins futurs de l’industrie.
Dans ce secteur, des opportunités existent dans les énergies renouvelables où l’Etat de Côte d’Ivoire recherche des investisseurs pour la construction et l’exploitation de mini-barrages hydroélectriques, de centrales solaires et photovoltaïques et de centrales biomasse.
L’exploitation des réserves de pétrole et de gaz estimées à plus de 100 millions de barils et 30 milliards de mètres cubes respectivement offre de réelles opportunités d’investissement dans l’exploration, la fourniture d’équipements, la production, le raffinage, le stockage, le transport et la distribution d’hydrocarbures.
Ces ressources, dont le gaz, sont nécessaires au fonctionnement des centrales thermiques fournissant environ un tiers de la production nationale d’électricité.
Dans le secteur de la santé, des investissements sont attendus dans la construction et la réhabilitation de centres de santé en vue de rapprocher l’hôpital de la population, d’améliorer les équipements techniques et d’offrir des soins à la population ivoirienne.
Il en est de même dans le secteur des transports, où le besoin de proposer de nouvelles solutions de mobilité aux populations des grands centres urbains devient urgent.